Point sur la situation alimentaire au Sahel - Suivi de campagne n°109 - début mai 2010
PRIX DES CEREALES :
pour le sac de 100 kg, en FCFA (prix à la consommation)
Comparatif du mil en mai 2010 :
Prix par rapport à avril 2010 : +3% à Ouaga, stables à Bamako, +15% à Niamey
Prix par rapport à avril 2009 : +3% à Ouaga, +3% à Bamako, +16% à Niamey
Commentaire général : La tendance générale des prix des céréales est à la hausse. Les hausses les plus significatives ont été observées pour le mil (+23,5% à Maradi ; + 15,8% à Niamey) et pour le riz (+20% à Niamey).
Toutefois, des cas isolés de stabilité de prix ont été observés sur le riz à Zinder et à Tillabéry, sur le mil à Tillabéry et sur le maïs à Zinder, Maradi et Tillabéry. Aucune baisse n'a été constatée sur les différents marchés.
La hausse des prix des céréales s'explique par un affaiblissement de l'offre face à une demande de plus en plus croissante de la part des organisations humanitaires qui souhaitent apporter un appui aux populations vulnérables.
L'analyse spatiale des prix des céréales classe le marché d'Agadez au premier rang des plus chers, suivi par Zinder, Tillabéri, Niamey, Maradi et Dosso. Comparé à début mai 2009, ces prix sont en baisse pour le riz (2 à 19%) et pour le maïs à Dosso et Niamey. Ils sont en hausse pour le mil (7 à 36%, pour le sorgho (3 à 25%) et pour le maïs (3 à17%) à Zinder, Maradi, Tillabéri et Agadez.
Analyse de l'évolution des prix par produit :
Riz : stabilité à Zinder et Tillabéri, hausse sur les autres marchés.
Mil : stabilité à Tillabéri et hausse sur les autres marchés.
Sorgho : stabilité à Tillabéri et hausse sur les autres marchés
Maïs : stabilité à Zinder, Maradi et Tillabéri, hausse sur les autres marchés.
Situation au Burkina
Avril a été caractérisée par une activité pluviométrique plus ou moins marquée sur l’ensemble du pays. En effet, certaines régions (de l’Ouest et du Centre) du pays ont reçu des précipitations atteignant 20 mm. Ces pluies ont conduit les paysans à intensifier les travaux de préparation des champs (débroussaillage, épandage du fumier, etc.) dans la plupart des régions agricoles du pays.
Cette période a aussi été marquée par l’alerte donnée par CILSS sur les menaces de crise alimentaire dans le Sahel. Le CILSS préconise aux décideurs de prendre des mesures urgentes afin de prévenir une éventuelle catastrophe humanitaire. Dans le cas du Burkina, le Gouvernement a décidé d’agir pour atténuer l’insécurité alimentaire dans certaines régions. Dans un premier temps, à compter d’avril, 33 000 tonnes de céréales (sorgho, mil, maïs) sont mises en vente à prix social (11.000 FCFA le sac de 100 kg) dans 20 provinces déficitaires du Burkina. Cette vente s’étalera sur trois mois à savoir avril, mai et juin à raison de 11.000 tonnes par mois.
Source : Relief web