Lutte contre la vie chère: la CCVC réclame du concret
La Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) estime que le gouvernement n’a pas la volonté de résoudre définitivement le problème de la cherté de la vie au Burkina Faso. Ce samedi 26 mai 2012, elle a battu le rappel des ses troupes pour une journée nationale de protestation à Ouagadougou.
Quand 9h sonnait à la Bourse du travail de la capitale, les responsables syndicaux invitent la foule à se mettre en place pour le début de la marche. De l’avenue Mgr Thévénoud, la foule s’ébranle pour un tour à travers quelques artères de la capitale. Sur les banderoles déployées et pancartes brandies, l’on peut lire, entre autres, «Ensemble disons non à l’impunité, aux atteintes répétées aux libertés démocratiques», «Lutte pour une attribution transparente et équitable des parcelles aux populations résidentes des zones non-loties», ou encore «non aux tracasseries judiciaires contre les populations des non-loties en lutte».
Tout le long du parcours, les slogans fusent. Les étudiants, eux, dénonçaient la précarité de leurs conditions de vie et d’études en scandant en langue mooré «fonera ka seekèdyé !» (Le Foner- Fonds national pour l’éducation et la recherche- ne suffit pas). Dans la foule, la déclaration fait sourire une dame, la quarantaine qui ajoute: «salaira ming ka sekegd wèh!» (Même le salaire est insuffisant !).
Après une marche dans une bonne ambiance, les manifestants se sont retrouvés à Bourse du travail pour un meeting. A travers chants et slogans les animateurs ont tenu la foule en haleine en attendant que le message de la coalition soit livré. Ledit message sera délivré par le premier vice président de la CCVC, Chrysogone Zougmoré. Au bilan, fait-il comprendre, toutes les promesses faites par le gouvernement ne se sont pas encore traduites en actes «concrets et positifs». De même, continue-t-il, les prix élevés des produits de première nécessité «plongent de plus en plus de Burkinabè dans la désolation et l’incertitude du lendemain.»
Pour le vice président de la CCVC, la vie chère au Burkina est aussi la conséquence de «choix délibérés et d’une politique de démission du gouvernement.» Et c’est ce qui pousse Chrysogone Zougmoré et les militants de la CCVC à exiger, entre autres, la révision de la structure des prix des hydrocarbures pour une diminution significative de leur coût, le respect de la diminution des prix opérée et la qualité desdits produits. Ils réclament aussi la réduction effective des prix de la dizaine de produits de grande consommation retenus et communiqués et le réexamen approfondi de sa plateforme d’action.
D’ores et déjà, annonce la CCVC, elle s’adressera au Premier ministre pour discuter de sa plateforme d’action. Et elle espère que ces discussions aboutiront à des «réponses positives aux préoccupations du peuple.»
Source: Fasozine