LES BOBO

Les Bobo sont des agriculteurs et , comme beaucoup de peuples du Burkina Faso, mis à part les Mossi et les Marka Dafing, n'ont pas d'organisation politique centralisée. Un conseil des anciens des différents lignages du village oriente les affaires de la communauté. Si la société traditionnelle à été grandement bousculée par l'administration coloniale française, notamment sur le plan économique, C. Roy souligne que " seules les pratiques religieuses ont été épargnées et se sont poursuivies selon la tradition. "

Selon le mythe de création cosmogonique des Bobo, le dieu suprême Wuro, à l'origine du monde, s'est effacé laissant sa création dans un état d'équilibre parfait. Or, les hommes ne cessent de le déstabiliser par leurs activités quotidiennes, comme celle de cultiver la terre par exemple.
Néanmoins, avant de disparaître, Wuro a délégué une partie de lui-même pour assister les humains. Sous la forme tangible d'un masque de feuilles ou de fibres (et d'autres objets sacrés tels que le rhombe), incarnation de l'entité sacrée les hommes disposent d'une aide afin de réparer leurs dommages et pour retrouver l'état initial d'équilibre conçu par Wuro. Ainsi, prospérité et fertilité sont rétablies et préservées dans la communauté.


" les masques de feuilles sont le bien commun de toute la société. Ils ne sont attachés ni à un individu, ni à un lignage déterminé, ni à une caste. Ils appartiennent au village et le bénéfice de leur action est également réparti entre tous ceux qui y vivent. " Tous les autres masques, de bois, de fibres ou de tissu sont généralement la propriété collective d'un lignage. Il faut remarquer ici que la notion de propriété est à utiliser en ayant en mémoire qu'elle est issue du droit occidental et que, par conséquent, elle reste malgré son inexactitude, le seul terme qui puisse donner une idée un tant soit peu juste, sur une appropriation de l'immatériel, du spirituel et du divin. De plus, contrairement aux masques de feuilles les plus sacrés et les plus anciens, qui sont brûlés après chaque cérémonie, les masques de bois sont précieusement gardés par les chefs de clan, même lorsqu'ils ne servent plus. Des modifications mineures sont toujours effectuées sur le masque lorsqu'il change de clan. Il acquiert ainsi le statut de prototype pour ses nouveaux acquéreurs. Il porte les marques de propriété du clan. Chaque masque possède donc sa propre histoire et une individualité, sorte de biographie qui retrace l'histoire du lignage qui le détient et pour lequel il est le témoin tangible vis-à-vis des autres clans de sa pérennité, de son importance sociale, économique, politi

G. Le Moal a écrit que " le masque n'est jamais exactement ce à quoi il ressemble. " En effet, il faut connaître la " biographie " du masque afin d'approcher sa signification de façon profonde et pertinente. Il ajoute " tous les masques sont l'émanation d'un être spirituel qui ne possède par définition aucune forme précise " et plus loin, " la véritable nature du masque n'est pas pleinement exprimée par des ressemblances formelles. "
Les masques ont pour fonction de célébrer les rites annuels des moissons, mais leur principal rôle est de participer à l'initiation des jeunes garçons et lors des inhumations et des funérailles de personnages importants.
Source : www.culture.gouv.fr
Boubacar Dembelé est un musicien percussionniste multi-instrumentiste. Il maîtrise le tama (son premier instrument), les cloches, la calebasse, le doun-doun, le balafon… mais sa préférence va au djembé, qui est l’instrument qu’il a le plus travaillé et qui lui permet au mieux de s’exprimer. Fils de griot, Boubacar Dembelé est né à Bamako, au sein d’une famille appartenant à l’ethnie Bobo, une communauté dont les membres sont souvent agriculteurs ou forgerons. Sensibles à sa faculté d’adaptation et à sa maîtrise des percussions, Manu Chao, Mathieu Chédid, Rachid Taha ou encore Ba Cissoko lui demandent de les accompagner en concerts. Au cours de sa dernière tournée mondiale de plus deux ans aux côté du couple Amadou et Mariam (album Les beaux dimanches), les différentes rencontres qu’il fait lui permettent de mûrir son projet musical personnel qu’il concrétise, en janvier 2007, avec la fondation du groupe « Bobo Foli ».
Source : www.lesvirees.fr