Le sucre a désormais un goût amer

Le boutiquier et le commerçant n’ont d’ailleurs d’autres justifications à donner à leurs clients que de leur dire que «c’est comme ça» ou encore que «c’est en gros que c’est devenu cher». Quand on connaît la place prépondérante du sucre dans l’alimentation des familles, depuis la bouillie du matin jusqu’au thé du soir, on imagine bien la galère des ménages à supporter cette flambée.
Quand le prix du sucre augmente, c’est également ceux du jus, des gâteaux, et autres aliments qui augmentent ou qui vont augmenter. Effet boule de neige oblige, il faut craindre une augmentation en cascade des prix des produits dérivés du sucre. Si ce n’est déjà fait sur les marchés burkinabè où le contrôle des prix reste la chose la moins partagée.
La seule usine sucrière du Burkina, SN-Sosuco, étant en panne –au propre comme au figuré-, les consommateurs se trouvent livrés aux caprices du marché mondial. En réalité, il s’agit de la répercussion d’une flambée mondiale. La production accuserait un déficit de l’ordre de 14,8 millions de tonnes pour la campagne 2009-2010, à cause de la baisse des récoltes de canne à sucre en Asie et en Amérique centrale. Lorsque la demande est plus forte que l’offre, la consommation du sucre, à tout prix, prend nécessairement un goût amer pour les bourses.
Source : fasozine