La poterie présente à la 12e édition du salon
S’il y a une présence fort remarquée au cours de ce SIAO, c’est bien celle des céramistes et autres potières de Tchériba et d’ailleurs. Le Salon permet à ces acteurs et actrices (actrices en majorité) de mettre en valeur leur savoir-faire dans le maniement, le moulage et le modelage de la… terre. C’est une science multi séculaire qui passe pour être une spécialité des femmes de Tchériba, localité située dans la Boucle du Mouhoun.
L’argile, la matière première est déclinée sous des formes esthétiques et utilitaires diverses : pots de fleur, couverts, cendriers, décoratifs, canaris… Ces femmes qui ont commencé à prendre part au SIAO depuis la première édition sont visiblement fières de leur métier. Balguissa KOUMARE est née trouver que sa maman participait déjà au SIAO. Mais actuellement fatiguée et ne pouvant plus se déplacer facilement, c’est elle qui prend la relève.
Cependant, force est de constater que pour la présente édition, ces objets d’art ne s’achètent pas comme les autres éditions. Selon Safoura KOUMARE « nous sommes venues en groupe de Tchériba, mais cette année, ça ne marche pas bien pour nous et je pense que cela est lié à l’heure d’ouverture du salon au grand public, le salon est ouvert au public à midi et cela nous complique la tâche, si on pouvait laisser tout le monde payer leur ticket et rentrer plus tôt je pense que l’affluence allait être de taille surtout à notre niveau ».
Les potières exposent toutes sur le même alignement au coté Ouest de la cour du SIAO (le long de la clôture) et cela n’engendre aucun problème entre elles car le client est libre de faire son choix et en plus, même chez elles au village, les expositions se font au même lieu et elles ne se disputent pas à cause d’un client. Par ailleurs, elles trouvent le prix de la participation de cette année un peu élevé et se demande si elles feront de bonnes affaires malgré la bonne fréquentation de leur lieu d’exposition comme les autres années.
Concernant la fragilité des objets de la poterie, madame Balguissa KOUMARE confirme qu’ils sont très résistants et ne peuvent se casser au moindre choc. Malgré tout, les clients qui souhaitent sécuriser leurs articles, un emballement artisanal à base d’herbes sèchent est fait sur place pour eux.
Les femmes de Tchériba ne sont pas les seules à exposer les objets de la poterie au SIAO car une partie est venue de Bobo-Dioulasso et nous ont confié vivre les mêmes difficultés.
Source: ouaga-ca-bouge.net