Firho 2010: «On a eu peur, mais le bilan est satisfaisant»
Fasozine.com: Que peut-on retenir de cette 3e édition du Firho?
Augusta Palenfo: Le bilan de cette édition est positif. Comme lors des éditions précédentes, au départ on a peur, on est stressé, mais après, le résultat est positif. Je ne peux que remercier la presse, et avant, Dieu qui a permis que tout se passe bien.
Pourquoi le comédien ivoirien Michel Bohiri a-t-il fait défection?
Michel Bohiri n’a pas pu venir parce qu’il avait d’autres engagement ailleurs, mais c’est comme s’il était présent, car il m’appelait tous les jours pour savoir si tout allait bien dans l’organisation et aussi pour connaître l’évolution des choses. Je signale au passage que la présence de toutes ces personnalités à la cérémonie d’ouverture, m’a beaucoup surpris. Tous ceux qui avaient été annoncés étaient présents, c’était un plaisir et un honneur pour moi.
Tout ce qui avait été prévu comme activités a-t-il pu être réalisé?
Tout a été fait, tout a bien marché. On a donné les prix à ceux qui ont remporté le concours et à ceux qu’on voulait honorer. Les spectacles étaient de qualité parce que les gens ont trouvé que ce qu’on a fait était meilleur que l’année dernière, et c’est un plus. C’est pour cette raison que je pense que le bilan a été positif. Cette année par exemple, au lieu de quatre humoristes par soirée, on est allé jusqu’à six ou sept humoristes, en plus des artistes chanteurs.
Avez-vous eu cette même satisfaction à Bobo Dioulasso?
A Bobo Dioulasso, je peux relativiser un peu ma satisfaction. Parce que tout d’abord, on
voulait faire nos spectacles au Théâtre de l’amitié, malheureusement, vu qu’on s’y ait pris tard dans les démarches, ces lieux étaient déjà occupés. Mais nous avons tenu le festival au centre Djelia et nous en avons eu des échos positifs. Les gens ont beaucoup apprécié les prestations des humoristes. Le public a répondu présent, surtout que les spectacles étaient donnés gratuitement. Cela nous a financièrement quelque peu quelque peu déprogrammés. Habituellement, on fait les spectacles à Bobo à un prix raisonnable de 500 francs CFA, mais cette année on a dû prester gratuitement, selon la vision du centre Djelia. Tout spectacle qui s’y donne est gratuit, afin de fidéliser le public.
Après trois éditions êtes-vous prête à continuer l’aventure Firho?
Je suis prête à continuer parce que depuis la 1ère édition, nous sommes sur la bonne voie. Même si c’est difficile quelque part, on arrive toujours à remonter la pente. Ce sera toujours un plaisir pour nous de parler de ce festival qui évolue positivement d’année en année.
Quel était le budget de cette 3e édition?
Le budget était a plus de 40 millions de francs CFA, mais nous n’avons pas pu mobiliser cette somme. Néanmoins nous avons tenu le festival avec le peu qu’on a eu. Les organisateurs ont aussi mis la main à la poche pour pouvoir réaliser cette 3e édition.
Quelles sont les perspectives pour la 4e édition en 2011?
Il y a des perspectives et surtout un défi. Quelqu’un m’a posé la suivante: «Cette année tu as pu faire venir Akissi Delta, l’année prochaine ce sera qui ? Il faut que cette personne soit plus que Akissi Delta». J’ai dit non parce que nous n’allons pas dans ce sens. Nous avons fait venir Akissi Delta aujourd’hui, demain nous pourrons amener quelqu’un qui n’a peut être pas la notoriété de cette dernière, mais qui pourrait aussi faire évoluer le Firho. Nous allons donc essayer de faire plus en 2011.
Source : Fasozine