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Construire l'avenir !!!

Publié le par nassaramoaga

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En 50 ans d’indépendance nos progrès sur le plan politique, social et économique sont piètres. Le manque de ressources n’est pas le handicap majeur à notre développement. Si l’on en juge par la façon dont le peu que la nature nous a gracié est géré. Le handicap majeur est celui des hommes.

 

Si l’avenir c’est de prendre en charge son propre destin, il faut dire que la gestion actuelle n’a pas d’avenir. Bâtir l’avenir suppose une bonne dose de volonté. Les autorités burkinabè comme bon nombre de leurs pairs africains n’ont pas cette volonté. Leurs actes n’attestent pas du contraire. Une gestion d’avenir est une gestion consciente.

 

" Le bien-être matériel, moral et spirituel de notre peuple " n’est pas au centre des préoccupations des uns et des autres. Ce sont les appétits personnels qui prédominent. Chacun vient au pouvoir pour soi. Et, personne ne veut y partir…pour ne pas manquer d’y faire fortune. L’enrichissement illicite est devenu une mode. Chacun se sert. L’Etat de toute façon n’est pas le champ de quiconque. La politique " paye" et même très bien. Le constat est éloquent. Ceux qui sont les premières fortunes de ce pays sont politiciens ou, d’une manière ou d’une autre liés au pouvoir.

 

Appartenir au pouvoir, c’est être membre actif du club de gestionnaires néo patrimoniaux. Tout se passe comme si le peuple devrait saigner pour que certains se la coulent douce. Ils sont infimes, ceux qui se souviennent encore de la notion de servir la Nation. Chacun veut tout, absolument tout : le pouvoir, la gloire, la fortune, l’honneur etc. Faire passer l’idée d’une alternance est impossible.

 

Le problème de sous-développement du Burkina est donc plus dû à un déficit d’hommes politiques de volonté, véritablement patriotes, qu’à un soit-disant oubli de la nature.

 

La misère de notre peuple est loin d’être une fatalité. Il n’y a que la mauvaise foi qui l’entretient.

 

Un pays qui aspire au développement doit se résoudre à prendre son destin en main. L’histoire ne donne pas l’exemple d’un pays qui a prospéré en liant son destin à un autre par l’assistanat. Fut-il la " mère patrie ".

 

Là également c’est un problème d’hommes, de choix de société. Un pays dont les dirigeants ont une haute idée du présent et du devenir de leur peuple comprennent que la souveraineté commence par l’affirmation identitaire des capacités intrinsèques à être.

 

Si tel n’est pas le cas, la souveraineté ne peut être gérée à sa juste valeur.

 

L’analyse prospective du Burkina n’est pas complètement désespérante. Nous pouvons prétendre à un avenir sous certaines conditions.

 

La première, est évidemment que nous aimions notre pays, que nous aimions notre peuple. Elle est abstraite, cette condition. Elle n’est pas moins le point de démarrage pour le développement de notre pays. La deuxième condition est un détachement total à l’égard de la dépendance des puissances néocoloniales. Tant que nos relations extérieures ne seront pas basées sur des échanges équitables, le spectre de la pauvreté rodera toujours à nos portes.

 

La troisième condition est de prendre grand soin de notre patrimoine national. Plutôt que de confier l’exploitation de nos ressources au premier larron venu, c’est avec parcimonie qu’il faut agir.

 

Ces conditions ne sont pas des expertises. Elles peuvent émaner d’une simple volonté. Celle de bâtir un devenir.

 

Par Bendré

 

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Source: Bendré

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