Vers une guerre totale contre l’excision

Une excision est, dans son sens le plus général, l'ablation d'un petit morceau de tissu biologique. Cependant le terme excision est beaucoup plus communément utilisé pour désigner spécifiquement l'excision clitoridienne.
L'excision clitoridienne est une mutilation génitale féminine (MGF) impliquant l’ablation de la partie externe prépondérante du clitoris (clitoridectomie) et de son capuchon, parfois accompagnée de l'ablation des petites lèvres et de la suture des grandes lèvres. Cette mutilation est illégale dans la plupart des pays du monde; de nombreuses organisations militent pour son abolition mondiale. L'excision présente plusieurs variantes qui diffèrent par l’étendue de l’ablation et des pratiques annexes.
Au Burkina Faso, une loi interdisant les mutilations génitales féminine ( MGF ) a été promulguée en 1996, pour entrer en vigueur en février 1997. Auparavant, il existait déjà un décret présidentiel établissant un Comité national contre l'excision et prévoyant des amendes à l'encontre des personnes reconnues coupables d'excision sur des fillettes ou des femmes. La loi de 1996 a renforcé la répression. Depuis, plusieurs exciseuses ont été condamnées à des peines d'emprisonnement.
Les risques médicaux
La mutilation et la mort parfois. Les conditions mêmes de la circoncision exposent la femme à des infections. Après les douleurs atroces dans cette zone si sensible mutilée sans anesthésie locale par les matrones on aura septicémies, toutes les formes d'infections, le tétanos, les hémorragies, contamination par le virus du sida; la difficulté à uriner est toujours une conséquence immédiate. Plus tard, l'accouchement sera un autre calvaire pour ces victimes. L'orifice vaginal qui a subi une infibulation, est devenu trop étroit. Pour éviter le risque d'étouffement du bébé, il faut pratiquer une épisiotomie. Tout au long de sa vie, en tout cas, la femme excisée aura à se souvenir de ce mauvais moment dont elle gardera des séquelles physiques et psychologiques.
( Source : rencontreweb.com )
Du 8 au 9 novembre 2009, la capitale du Burkina abrite une rencontre dite «Réunion de haut de niveau du Caire à Ouagadougou relative à l’interdiction totale des mutilations génitales féminines». En prélude à ce rendez-vous le comité d’organisation, piloté par la secrétaire permanente du Comité de lutte contre la pratique de l’excision au Burkina, Marie Rose Sawadogo, a rencontré la presse pour faire le point des préparatifs.
Environ une quinzaine de pays participeront à cette réunion dite de haut de niveau du Caire à Ouagadougou. Cette conférence qui a pour thème : «Vers une interdiction totale des mutilations génitales féminines (MGF)» est placée sous la présidence de Chantal Compaoré, épouse du chef de l’Etat. Elle aura à ses côtés les premières dames d’Egypte, de la Guinée Bissau, de la Mauritanie et du Cameroun, a affirmé Marie Rose Sawadogo. Les premières dames des pays de l’Union économique et monétaire ouest africain (Uemoa) sont aussi attendues. Les épouses des chefs d’Etat, ainsi que des experts, des parlementaires et des responsables d’ONG vont deux jours plancher sur l’élaboration d’une position commune qui donnera à la lutte contre les MGF un élan décisif pour l’élimination définitive de cette pratique sur tout le continent, a confié la secrétaire permanente. Cela à travers trois exposés portant sur la législation comme instrument de changement d’attitude, le rôle des medias dans la sensibilisation des communautés touchées par les MGS et l’application efficace de la loi dans la détention et la réhabilitation.
Selon une enquête menée en 2006 pour évaluer les actions du CNLPE présenté par Marie Rose Sawadogo, le taux le plus élevé de cette pratique est détenu par la province du Passoré, avec un taux de 69,78%, et le Yagha avec 69,04%. Les taux les plus bas sont constatés dans les provinces du Boulkiemdé avec 16,52% et la Tapoa, 7,53%. Les dénonciations anonymes encouragées par le CNLPE à travers le numéro vert, 80 00 11 12 et les 22 brigades de gendarmerie dans 16 provinces ont permis en 2008 de décompter 270 cas d’excision et 114 cas de janvier à septembre 2009.
Source : Fasozine
(Groupe femmes pour l’Abolition des Mutilations Sexuelles et autres pratiques affectant la santé des femmes et des enfants)
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Il est reconnu comme la section française du Comité Inter-Africain. Le G.A.M.S. a été créé à Paris en 1982.
En Europe, le CI-AF est représenté par 4 groupes/section.
Qui est directement concerné ?
Sur le continent Africain, où les mortalités maternelle et infantile sont les plus élevées au monde, les mutilations génitales féminines concernent plus de 130 millions de femmes et de fillettes dans quelques 26 pays.
En France, elles en concernent près de 30 000 ;
et ailleurs dans le monde : Yémen, Indonésie, Malaisie, Bahreïn, Sultanat d'Oman, Émirats Arabes Unis, Arabie Saoudite, Inde, également l'Occident (pays d'accueil) avec États-Unis, Canada, Norvège, Finlande, Danemark, Pays-Bas, Suisse, Australie, Suède, Royaume-Uni, Belgique entre autres.
Il regroupe 26 comités nationaux sur les pratiques traditionnelles affectant la santé des femmes et des enfants.
Le CI-AF a été créé à Dakar en 1984.
- Mieux connaître ces pratiques et les prévenir ;
- Obtenir un soutien pour mieux faire face à une situation d'excision, de polygamie, de mariage précoce ou forcé
- Organiser des actions de prévention et de sensibilisation ;
-Insérer dans votre programme de formation professionnelle une étude sur les pratiques traditionnelles affectant la santé des femmes et des enfants ;
-Faire une recherche dans le cadre d'un mémoire ou d'une thèse.
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