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Ouaga: les vaches maigres de la Tabaski

Publié le par nassaramoaga



A l’instar d’autres pays, le Burkina a célébré, le 27 novembre 2009, dans un contexte de crise économique internationale, la Tabaski ou l’Aïd El-Kébir. Deux jours après la «fête du mouton», Fasozine.com a fait un tour dans certains quartiers de la ville de Ouagadougou. Le constat est net, « c’était dur» de sacrifier au rituel.


Dans la zone non lotie du quartier Somgandé de Ouagadougou, tout comme dans tout le Burkina du reste, la fête a été diversement célébrée. Si pour Ali Kafando, «la fête s’est bien déroulée parce que la famille l’a fait dans la bonne santé et a pu partager, pour le festin un mouton», pour Aminata Gnada, les vaches étaient maigres. «Nous avons fêté avec de modestes moyens», nous a-t-elle confié, avant de préciser que «l’essentiel, c’est de jouir d’une bonne santé». Kadidja Sawadogo a fait, selon ses dires, «la plus belle fête de ces deux dernières années». Pour elle, Allah a fait descendre ses grâces sur sa famille. «Cela fait deux ans que notre famille n’a pas pu immoler un agneau pour la fête, et cette année mon mouton a rempli tous les critères, grâce à Allah, le tout puissant», a laissé entendre Ali Kafando, un adepte du Wahabisme. Selon lui, il ne faut pas que l’animal sacrifié soit borgne, ait la queue coupée et surtout, il faut qu'il ait, au moins, un an révolu.


Saïdou Ouédraogo, célibataire de son état, à défaut d’offrir en sacrifice un mouton a monnayé ses talents de boucher chez ses voisins. «Je n’ai pas eu de l’argent pour immoler un mouton mais j’ai contribué à rendre belle la fête de mes voisins», a-t-il laissé entendre. Il a juste égorgé un poulet qu’il a partagé avec ses amis. Idem pour Moussa Soré, commerçant au secteur 23. Il a sacrifié des poulets en lieu et place de moutons. «L’essentiel est que Dieu voit la foi de tout un chacun!», a-t-il martelé.

Source : Fasozine
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