Ne pas céder à la psychose !!!!
Des élèves-infirmières françaises d'Epernay, de Reims et de Chalons-en-Champagne en stage médical humanitaire dans le cadre du partenariat entre les villes d'Epernay et Fada N'gourma, vont être rapatriées, à cause des menaces terroristes qui planeraient sur le pays.
C’est ce que révèle un journal français, L’Union, qui assure, dans son édition de ce mardi 17 août 2010, que l’ambassade de France au Burkina a décidé de rapatrier 9 élèves-infirmières françaises, qui effectuaient depuis trois semaines un stage médical humanitaire à Fada-N'Gourma (à l'est du pays, à environ 200 km de Ouagadougou, la capitale) et aux alentours.
Laurent Schott, directeur de garde du Centre hospitalier Auban-Moët d'Epernay, grâce à qui les jeunes filles sont arrivées au Burkina, explique que c’est dans la soirée du 14 août dernier qu’il a été informé, par le gouvernement français, que des menaces terroristes, attribuées à Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), pèseraient sur les occidentaux, spécialement dans la région de Fada N'gourma. «L'ambassade a reçu des infos et a préféré ne pas prendre de risques. Elle a estimé plus prudent de rapatrier les ressortissants étrangers en France. Que les parents se détendent. Leurs enfants sont sur le chemin du retour», a-t-il confié au journal.
C’est sous bonne escorte militaire que les élèves-infirmières ont rejoint Ouagadougou le 16 août, d’où elles devraient embarquer à bord d’un avion à destination de la métropole, demain, mercredi 18 août 2010.
Avec cette évacuation, qui intervient après de nouvelles menaces d'Al-Qaïda au Maghreb islamique contre la France, la psychose gagne du terrain. Début juillet, en effet, les Etats-Unis avaient déjà fait partir 114 de leurs ressortissants du Nord du Burkina.
Ces menaces, qui interviennent alors que le gouvernement burkinabè s’efforce de se montrer rassurant, laissent certains observateurs pantois. Même s’il n’exclut pas la possibilité d’enlèvements, Mehdi Taje, géopoliticien, chargé d’études africaines à l’Institut de recherche stratégique de l’école militaire de Paris, a récemment déclaré, dans un entretien accordé à Jeune Afrique, qu’il ne croyait pas à la menace Al-Qaida sur le Burkina,
«d’abord parce que les activistes d’Aqmi n’ont pas l’habitude de descendre si bas, ensuite parce que l’information provient uniquement des Etats-Unis, et pas du Burkina Faso».
Source : Fasozine