Le Burkina Faso suspecté par l’ONU

Personne ne se fait maintenant d’illusion. La probabilité de report des élections de novembre est grande en Côte d’Ivoire. Parmi les plus sceptiques ou ceux qui donnent l’impression de ne pas vouloir de cette élection, il y a en bonne place le Front Populaire Ivoirien de Laurent Koudou Gbagbo. En tout cas, leurs déclarations ne laissent pas penser le contraire. La semaine dernière, c’était l’épouse du président ivoirien. « Le 29 novembre ne sera pas tenu au regard des chantiers qui restent à achever », avait-elle déclaré. Laurent Dona Fologo, le président du Conseil économique et social lui a emboîté le pas le 28 octobre 2009 : “Si on veut une liste (électorale) transparente, solide, fiable (...) il ne sera pas possible de tenir le 30 novembre (date prévue du scrutin), cela me paraît clair”.

Non seulement le rapport vient apporter sa dose nauséabonde à une situation, disons, en voie de normalisation cahin-caha mais encore a mis en doute la sincérité du Burkina Faso à aider la Côte-d’Ivoire à sortir de son bourbier. Les experts onusiens estiment “particulièrement préoccupant le mouvement d’armes et de munitions entre le territoire du Burkina Faso et le nord de la Côte d’Ivoire (tenu par les rebelles)”. Selon eux, “certains éléments” au Burkina Faso bénéficient des trafics en provenance de la Côte d’Ivoire, et sont “peu enclins à désirer la réunification politique et administrative rapide de la Côte d’Ivoire”. Le Burkina Faso doit enquêter sur des transferts “systématiques” d’armes vers le nord.

Il ne s’agit pas seulement de trafic d’armes, il y a aussi le diamant dont le commerce s’étendrait au Burkina Faso et au Mali. Et voilà un bémol dans les relations entre la Côte d’Ivoire et ses voisins particulièrement le Burkina

Blaise Compaoré fait son boulot de médiation, est applaudi pour ses succès ou promesses de succès, mais son pays reste ambigu, soupçonné de servir de base arrière. En réalité, l’ONU vient confirmer le fait que le Burkina Faso a toujours servi de base arrière aux rebelles. Ces derniers ont été armés et entraînés à partir de Ouagadougou. Donc rien de nouveau. Mais on se disait au moins qu’avec les accords politiques de Ouagadougou et la nouvelle donne qui semblait l’accompagner, les choses seraient autrement. Les uns et les autres abandonneraient leurs sales besognes.
Les Nations Unies ont eu ce mérite de révéler et/ou de confirmer, qu’au pays du Houpouet Boigny, on ne prépare pas la paix, on ne veut pas la paix. On veut toujours en découdre et

Finalement et si l’on continue dans l’hypocrisie ou le jeu de singe, la Côte d’Ivoire va s’embraser de nouveau et toute la région avec. Pour ne pas dire que la guerre pourrait être devant nous !
Finalement, l’accord p

Source : Bendré
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