Le beurre de karité
Le karité (Vitellaria paradoxa) est l'unique espèce connue du genre Vitellaria et de la famille des Sapotaceae. C'est un arbre poussant dans les savanes arborées de l'Afrique de l'Ouest (Mali, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Ghana, Guinée, Nigeria, Sénégal) ainsi qu'au Cameroun, en République du Congo, RDC, Soudan et en Ouganda. La Côte d'Ivoire, le Mali et le Soudan sont les trois territoires africains produisant le meilleur karité, en raison de la constitution de leur sol. C'est un arbre considéré comme sacré et à ce titre, les autochtones ne conçoivent ni de le couper, ni de le détruire de quelque manière que ce soit. Le karité peut atteindre une quinzaine de mètres de haut et le diamètre de son tronc peut faire plus d'un mètre. Il peut vivre de 2 à 3 siècles.
L'espèce est sur la liste des espèces menacées de l'IUCN principalement en raison des feux de brousse d'origine humaine.
Ethymologie
Le nom « karité » signifie « arbre à beurre » en wolof. On l'appelle aussi si yiri (prononcer "shi yiri") en bambara (d'où son nom anglais, « shea tree »).
L'arbre est mieux connu sous son ancien nom : Butyrospermum parkii (G. Don) Kotschy (Butyrospermum signifiant « graines de beurre »; l'épithète « parkii » honorant Mungo Park, qui « découvrit » l'arbre en explorant le Sénégal).
Dans le récit de son Voyage à Tombouctou et à Djenné dans l’intérieur de l’Afrique, René Caillé utilise le terme « cé » (du Bambara si) pour nommer cet arbre.
Le Fruit
Le fruit, appelé également karité, se présente sous la forme de grappes de fruits ovoïdes de couleur vert sombre à brun mesurant entre quatre et huit centimètres de long. C'est une baie charnue renfermant une, voire deux amandes dures (comparable à une graine d'avocat), d'une teinte blanchâtre entourée(s) d'une coque mince et de pulpe (55 %). Chaque amande recèle une matière grasse pour environ la moitié de son poids.
Les fruits de karité sont ramassés entre mi-juin et mi-septembre pour fabriquer le beurre de karité. Le bois de karité est utilisé pour la confection de divers objets dont le fameux bol des Dogons, le bandiagara.
Source : Wikipedia
Le beurre de Karité
Les amandes de karité sont tout d’abord triées et lavées à la main. Elles sont ensuite séchées avant d’être concassées soit manuellement avec un pilon, soit mécaniquement lorsqu’elles sont bien sèches. La brisure ainsi obtenue est ensuite torréfiée puis passée au moulin pour donner une pâtre liquide marron.
Ensuite, les femmes entamment le barattage à la main, geste séculaire, qui permet de séparer le beurre des autres matières à la surface. Le beurre ainsi récupéré est ensuite porté à ébullition et filtré à plusieurs reprises pour le débarrasser de ses impuretés.
Le beurre de karité apparaît alors limpide, de couleur miel. Il est alors filtré une dernière fois avant d’être conditionné.
Différents conditionnements sont possible du fût au sachet de 1 kg.
Source :
Avec descriptif en vidéo
Pour plus de renseignements, visitez ce site :