Georges Ouédraogo, le « Gandaogo national »
C’est un pionnier dans son genre car, c’est par lui que la musique nationale burkinabé a commencé à s’exporter au début des années 70. C’était une période pendant laquelle le patrimoine musical burkinabé était totalement inconnu à l’extérieur et Georges a osé relever le défi d’où son surnom de Gandaogo qui signifie en langue nationale mooré « celui qui ose ».
C’est en 1973, que Georges s’est révélé avec la création du groupe BOZAMBO. Précision de taille, son amour pour la musique s’est manifesté dès son enfance au point de lui faire abandonner l’école, malgré les protestations de sa mère.
Confié par celle-ci à un de ses oncles qui devait le former aux techniques de la menuiserie, le petit Georges qui n’avait d’yeux que pour les musiciens se contentera de côtoyer les groupes musicaux dans les différents bars de la capitale, ce qui lui permit de s’initier très tôt à certains instruments tel la tumba.
Après son séjour ouagalais où il a joué avec Antonio et ses "Tcha Tcha Tcha Boys", il se rend à Bobo-Dioulasso en 1965 et s’intègre au Volta Jazz comme tumbiste s’intéressant de temps à autre à la batterie. Il y compose sa première chanson en 1967, prend confiance en lui-même et décide de se rendre en Côte d’Ivoire en 1969 pour poursuivre sa carrière. Là-bas, Georges débute au "Quartier Latin" sous les conseils du trompettiste Fax Clark, devient un grand batteur et rejoint les "Freemen" d’Abidjan qu’il quittera en 1971 pour le "New System Pop".
En 1973, Georges devient Gandaogo
C’est au cours de cette année que le célèbre musicien ivoirien Jimmy Hyacinthe l’invite à se joindre à lui et à Rato Venance pour créer le non moindre célèbre groupe BOZAMBO qui fit pendant trois ans, le bonheur des meilleurs night clubs d’Allemagne.
Leur premier 30 cm paru en France en 1976 fut un véritable succès en Afrique et au sein de la diaspora africaine en France. Les compositions signées par Georges Ouédraogo dans cet album feront de lui l’ambassadeur de la musique burkinabé en Europe.
Le Gandaogo venait de naître, il s’imposera désormais comme une référence incontournable pour tous les burkinabé qui ont choisi de faire carrière dans la musique.
Source : www.lefaso.net
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