Exposition d'art plastique à ouagadougou : Hommage aux savants bricoleurs des bidonvilles.
Du 11 au 28 février 2010, l’artiste plasticiens Innocent OUEDRAOGO Alias INNO s’installe et expose ses œuvres dans l’enceinte du Hangar 11 (situé au quartier Widi, secteur 11 d’Ouagadougou non loin du Collège Notre Dame de Kolog Naba). Toute la création du peintre INNO semble un hommage aux savants bricoleurs des bas quartiers. La raison dit-il : « c’est que du Bidonville d’où je viens on ne construit pas son domicile. On bricole sa maison.» Rencontre avec ce jeune plasticien qui dit peindre pour " soi ’’.
« C’est ma première exposition individuelle. Disons ma première entrée réelle dans la solitude du métier». Et l’artiste plasticien Inoussa Ouédraogo Alias INNO de se demander à propos de ceux et de celles qui viendront voir son exposition du 11 au 28 février 2010 au Hangar 11 sis secteur 11 quartier Widi « Qu’est-ce que je pourrai bien leur dire ?».
Si l’art par essence sert à exprimer une sensibilité et à la communiquer à autrui, le plasticien INNO est catégorique. « Je peins pour moi » affirme t-il, avant d’ajouter « jusque là j’ai créé mes œuvres dans mon atelier à la maison. Les exposer ou pas, je n’en ai jamais fait mon souci ». INNO se définit comme un artiste non carriériste. « Je ne cours pas derrière la renommée.
Je me contente de donner du temps à ce que je fais. Je ne prétends pas révéler une quelconque tradition ou culture de mes origines. Non. D’ailleurs je suis le fruit d’un brassage. De nulle part je suis originaire de partout ». En tant que jeune africain et artiste, Innocent OUEDRAOGO est un jeune modernisant qui a des rêves, des questionnements.
Comme tout jeune issu de la diaspora burkinabé en Côte d’Ivoire il affirme être en quête d’une identité. Originaire de Nobéré dans le centre sud (Manga) ce plasticien a choisit de faire le retour aux sources il y a une dizaine d’années.
« Quand j’étais à Abidjan j’avais deux cousins photographes ». Et c’est avec eux qu’il a appris la photographie et réaliser ses premiers portraits. De retour au Burkina, il a rencontré à Nobéré, un certain Frédéric BACUZ Alias Fred BAC bien connu des jeunes artistes plasticiens au Burkina. C’est ce photographe d’art, qu’il dit être son père adoptif, qui va le convaincre d’exprimer ses talents. « Mais c’est une exposition de Jean Didier Yaméogo avec qui j’ai suivi un stage de six mois qui m’a amené à m’intéresser à la peinture. Ensuite, j’ai participé à des expositions communes au Burkina et au Sénégal. A Saint Louis surtout, j’ai eu à travailler avec des jeunes talibés (élèves des écoles coraniques). »
A la question de savoir s’il vit de son art ? INNO après un silence lâche : « vous savez aucun Burkinabé n’a jamais payé un de mes tableaux, ni une quelconque de mes œuvres. L’art pour le Burkinabé c’est dommage mais en dehors du SIAO où chacun part se procurer un petit objet à accrocher chez soi- rien. » INNO Ouédraogo a eu la chance d’avoir des mécènes.
Comme tout jeune issu de la diaspora burkinabé en Côte d’Ivoire il affirme être en quête d’une identité. Originaire de Nobéré dans le centre sud (Manga) ce plasticien a choisit de faire le retour aux sources il y a une dizaine d’années.
« Quand j’étais à Abidjan j’avais deux cousins photographes ». Et c’est avec eux qu’il a appris la photographie et réaliser ses premiers portraits. De retour au Burkina, il a rencontré à Nobéré, un certain Frédéric BACUZ Alias Fred BAC bien connu des jeunes artistes plasticiens au Burkina. C’est ce photographe d’art, qu’il dit être son père adoptif, qui va le convaincre d’exprimer ses talents. « Mais c’est une exposition de Jean Didier Yaméogo avec qui j’ai suivi un stage de six mois qui m’a amené à m’intéresser à la peinture. Ensuite, j’ai participé à des expositions communes au Burkina et au Sénégal. A Saint Louis surtout, j’ai eu à travailler avec des jeunes talibés (élèves des écoles coraniques). »
A la question de savoir s’il vit de son art ? INNO après un silence lâche : « vous savez aucun Burkinabé n’a jamais payé un de mes tableaux, ni une quelconque de mes œuvres. L’art pour le Burkinabé c’est dommage mais en dehors du SIAO où chacun part se procurer un petit objet à accrocher chez soi- rien. » INNO Ouédraogo a eu la chance d’avoir des mécènes.
« C’est ce qui me permet d’ailleurs d’organiser cette exposition du 11 au 28 février » soutient t-il. Ainsi c’est grace à des personnes comme Pierre GAREL, professeur d’art au lycée Saint Exupéry de Ouaga, par ailleurs membre fondateur du Hangar 11 ; de qui il a reçu un soutien innestimable que l’exposition est possible. « Je ne me plein pas trop, et je ne veux blâmer personne car ne dit- on pas qu’à chaque peuple ses structures de promotions artistiques ».
L’état qui est un des acteurs du monde de l’art entretien un art en fonction du marché. C’est normal dit-il et c’est partout au monde la règle. Mais ceci est en contradiction avec une revendication de toujours de certains artistes : la liberté de créer. Sur ce sujet, l’artiste peintre Inoucent OUEDRAOGO Alias INNO est catégorique « je ne laisserai jamais ma liberté de création pour entrer dans un quelconque concept demandé par le marché de l’art».
De plus INNO a grandi dans un bidonville d’Abidjan en Cote d’ivoire. C’est une donne qui influence son travail et sa vision. « Je ne peux pas voir la peinture comme gagne pain. D’où je viens on ne construit pas son domicile, on bricole sa maison avec amour et pour la durée ». Ce bricolage se fait avec des objets récupérés. Non pas de la récupération pour sauver l’humanité ni meme pour protéger l’environnement mais plutôt parce que c’est vital.
C’est ce qui explique peut être le fait que l’on ait le sentiment que toute l’œuvre du plasticien INNO est un hommage à ces savants bricoleurs des bidonvilles de Ouaga et d’Abidjan.
Source : par Tabyam Abdoul Salam OUEDRAOGO
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